Depuis quand habites-tu à Saint-Gilles, et pour quelle(s) raison(s) as-tu choisi cette commune?

Je suis arrivée à Saint-Gilles il y a 16 ans. Avec mon compagnon, nous avons habité 5 ans avenue Ducpétiaux avant de trouver notre appartement actuel rue Jean Robie où nous habitons maintenant depuis dix ans avec nos deux enfants : 4 étages à gravir et le plaisir d’une vue imprenable.

Outre le fait que j’ai travaillé durant plus de sept ans à côté de la place Bethléem, plein de raisons m’ont fait rester sur la commune : la proximité de lieux culturels, un tissu associatif très développé, le côté village, les quartiers contrastés,  plein de chouettes cafés et restos, des marchés conviviaux, un bon réseau de transports en commun et si on parle du bâti, une véritable mine d’or patrimoniale….

L’organisation de fêtes du quartier, la création d’un quartier durable, le choix de mettre nos enfants à la crèche et à l’école communale m’ont aussi permis de m’ancrer dans la commune et dans mon quartier, sans parler de la militance à Ecolo Saint-Gilles depuis 1999.

Parle-nous de ton quartier : qu’est-ce que tu y apprécies, qu’est-ce qui devrait être changé/amélioré?

Le quartier Barrière, trait d’union entre le haut et le bas saint-gillois, occupe une position relativement centrale qui le rend proche de la plupart des quartiers de la commune, ce qui est assez pratique. La rue Jean Robie, où j’habite, est une rue très particulière, à la fois étroite et dense. A sens unique, on a la chance qu’elle soit un axe assez peu fréquenté des voitures. Le peu de distance de façade à façade confère à la rue presqu’un caractère familial : on connaît ses voisins, on se salue et ça papote pas mal sur les trottoirs. Fêtes de quartier et opération quartier vert ont contribué au fil des ans à amener davantage de convivialité. En période de Mundial, c’est sans doute une des rues de Saint-Gilles où l’on rencontre le plus de drapeaux différents aux balcons. Polonais, Portugais, Libanais, Marocains, Subsahariens, Latinos, bobos, étudiants : une rue toute en contrastes et en diversité. Elle abrite aussi depuis quelques années un centre d’hébergement pour personnes handicapées mentales qui font désormais partie intégrante de la vie de la rue.

A améliorer ? Il faudra attendre les changements prévus dans le cadre du contrat de quartier en termes d’aménagements de l’espace public, de mobilité, de rénovation des chancres mais dans l’immédiat, comme dans de nombreuses rues à Saint-Gilles, la propreté et de vrais abris vélos font cruellement défaut. Pour les abris vélos, il y a tout un espace qui s’y prête non loin, au milieu de l’avenue du Parc. La proposition a été faite par quelques habitants dans le cadre du contrat de quartier Parc-Alsemberg, mais a été refusée par la commune…

Pourquoi milites-tu chez ECOLO?

Je suis arrivée comme beaucoup chez Ecolo via les états généraux de l’écologie politique en ‘98-99. D’abord sympathisante, je suis devenue membre parce que je trouvais que les écologistes étaient souvent bien plus à gauche que les socialistes dans de nombreux dossiers que je suivais à l’époque comme journaliste (demandeurs d’asile, réforme du minimex, partage du temps de travail, …) . Sans parler des pratiques politiques empreintes d’éthique, de bonne gouvernance et d’une vraie culture de la participation. C’est chez Ecolo que ces préoccupations sont le plus unanimement partagées et qu’on y travaille avec le plus de pertinence. Ce sont les principales raisons pour lesquelles je me suis engagée. À Saint-Gilles en particulier parce que j’y vis : l’engagement local, c’est le premier degré d’implication et de compréhension du fonctionnement politique.

Tu deviens bourgmestre demain : quelle est ta première décision?

Je déclare tous les dimanches de l’année, journées sans voiture ! Non, sans rire, plus réalistement et plus structurellement, je demande à l’ensemble des services communaux d’organiser les états généraux de l’administration communale, auxquels seront associés la police de la zone de Bruxelles-Midi, les services de secours et d’incendie, les logements sociaux, l’AIS, le CPAS, les services régionaux (Bruxelles Environnement, Bruxelles propreté, etc.), la STIB, l’IBDE, les écoles supérieures, les communes voisines, et l’associatif saint-gillois, bref l’ensemble des services ou intervenants publics travaillant sur ou au contact du territoire communal. Ce processus ne devant pas durer plus de 10 mois aura pour but d’avoir des recommandations d’action avant l’été 2013. Il s’agit aussi d’associer étroitement ce processus avec l’agenda 21 de la commune qui fixe toute une série de critères de performance en termes de développement durable. L’objectif de l’exercice est triple : premièrement, écouter les difficultés, comprendre les projets en cours et les visions de l’administration communale ; deuxièmement, sensibiliser et associer les agents communaux aux objectifs politiques du nouveau collège ; troisièmement, revaloriser l’action publique locale aux yeux de ses propres employés et des Saint-gillois, tout cela pour une transformation durable et radicale de la vie à Saint-Gilles !

À Saint-Gilles, on peut te croiser…

A Horta et au Parvis de Saint-Gilles, mes deux stations de tram, mais je sillonne aussi pas mal à pied la commune. En semaine, on me trouve souvent à l’Union (café du Parvis) pour le café du matin, juste après avoir conduit les enfants à l’école et avant d’aller travailler. Le week-end, s’il fait beau, je flâne avec les enfants tantôt place Morichar, tantôt au parc aux canards, au parc de Forest ou encore au marché du Parvis. Le lundi, mes enfants ne rateraient pour rien au monde les « dim sum » du marché de la Place Van Meenen. Sinon, pour toutes les petites courses dans les commerces de la chaussée de Waterloo et chez Pamukkale, l’épicier du coin de ma rue. La pizzeria de la place Bethléem est aussi un de nos musts familiaux en été.

Comment peut-on te contacter?

Par courrier : rue Jean Robie 53 – 1060 Saint-Gilles
Par mail : cmorenville@yahoo.fr
Ou par téléphone : 0477 61 23 55.