La commune de Saint-Gilles est régulièrement choisie comme lieu de tournage de différents films, court-métrages ou spots publicitaires (17 sur la dernière année). Façades d’époque, constructions anciennes et places pavées, Saint-Gilles inspire visiblement les metteurs en scène. Son atout principal : une architecture haussmanienne et art nouveau, qui ajoute au réalisme des films d’époque et un accueil souvent bienveillant des autorités locales et des riverains.  Un impact en termes de visibilité et de retombées économiques non négligeables pour notre commune et dont on ne peut que se féliciter. Il semble toutefois il y avoir eu ces derniers temps quelques couacs de communication. A commencer par le film « L’écume des jours » dont quelques scènes ont été tournées au mois d’avril à l’Aegidium sur le Parvis. Plusieurs commerçants se sont plaints lors du tournage de l’attitude de la production et de l’appropriation qui avait été faite de l’espace public : des gardes de sécurité qui surveillent le matériel et les personnes qui circulent prenant visiblement un peu trop à cœur leur boulot, interdisent la prise de photos d’un lieu public, le déchargement de marchandises pour les commerçants du Parvis, sans compter les nuisances sonores jusqu’à deux ou trois heures du matin. Résultat les clients fuient et les commerces se voient obligés de fermer plus tôt. Des doléances notamment répercutées par la presse.

 Un déficit de communication

Autre couac, lors du tournage du film « Miserere » à l’Hôtel de ville fin mai : de nombreux camions de matériel de la production du film débarquent le lundi de Pentecôte pour se garer rue de Savoie. Problème, aucune indication de stationnement interdit n’avait été apposée la veille. Conséquence : les places de stationnement sont toutes occupées par les habitants qui se voient réveillés un jour férié à 8h30 et priés de dégager au plus vite leur véhicule. Certains d’entre eux absents se sont vus enlevés manu militari leur voiture et obligés de se rendre à la fourrière pour la récupérer. Une histoire qui n’est pas sans en rappeler une autre similaire lors d’un tournage rue Cluysenaar et avenue des Villas en juin 2010.

Si notre propos n’est évidemment pas ici de nous opposer aux tournages accueillis à Saint-Gilles, bien au contraire, nous pensons toutefois qu’une meilleure information et une meilleure communication auprès des commerçants et des riverains seraient les bienvenues. Elles semblent dans les cas évoqués pour le moins partielles, voire lacunaires. Interrogé sur le sujet, le Collège a répondu que dans les deux cas, les commerçants et les riverains avaient été indemnisés par la production des films pour les nuisances occasionnées, ce qui semble la moindre des choses, mais les soucis causés auraient pu être largement évités en informant davantage et en temps et en heure les riverains. Par ailleurs, la commune n’a pas eu recours aux services de « Bruxelles tournage » qui via son Brussels Film Office, service public gratuit, facilite pourtant l’obtention des autorisations de tournage et les réservations de stationnement pour les 19 communes de la Région bruxelloise. Interrogée sur ce point au conseil communal du 31 mai, Cathy Marcus, bourgmestre ff, n’a pas donné de réponse.