Toutes les écoles sont liées à un service de Promotion de la santé à l’école (service PSE). La première mission de ce service est le suivi médical des élèves avec bilan de santé (les « visites médicales scolaires »). Or, depuis février 2010, le service PSE de la Commune de Saint-Gilles, qui s’occupe des écoles communales saint-gilloise et de l’école Decroly à Uccle, est incapable d’assurer ce suivi médical. Le médecin a démissionné et pratiquement la moitié du staff infirmier est en indisponibilité. Le révélateur de problèmes de gestion interne, sans aucun doute.

Le service PSE est par ailleurs légalement chargé d’autres missions obligatoires :

  • la mise en place de programmes de promotion de la santé et de promotion d’un environnement scolaire favorable à la santé;
  • la prophylaxie (politique préventive de santé publique) et le dépistage des maladies transmissibles;
  • l’établissement d’un recueil standardisé de données sanitaires afin de définir les besoins locaux en matière de santé et à d’élaborer d’une politique communautaire pour la santé des jeunes.

Des missions assumées vaille que vaille depuis plus d’un an par le staff incomplet ; pas mal de projets passant bien entendu à la trappe faute de personnel suffisant.

Il est a noter que, pour effectuer ces missions obligatoires, la Commune, qui gère le service PSE, reçoit des subventions de la Communauté française.

Le problème n’est évidemment pas qu’administratif. La situation de santé de la population saint-gilloise, comme celle de toutes les communes bruxelloises devant faire face à des difficultés sociales importantes, est préoccupante. Y compris chez les jeunes. Il est donc essentiel de pouvoir diagnostiquer des pathologies, des maladies, si cela n’a pas été le cas par ailleurs. Surtout, il est indispensable de sensibiliser les enfants et les jeunes aux problématiques liées à la santé (comme l’alimentation saine, par exemple).

Aujourd’hui, il faut bien constater que la Commune est incapable d’assurer ce service de base indispensable. Dans la réponse fournie à ma question au Conseil communal du 28 mai dernier, Martine Wille (PS), Bourgmestre et Echevine de l’Enseignement, a admis le problème et a assuré que le maximum serait mis en oeuvre pour remédier à la situation. Reste à espérer qu’enfin la Commune prenne le taureau par les cornes pour résoudre structurellement le problème et assurer à nouveau ce service auxquels tous les enfants des écoles de Saint-Gilles ont normalement droit.