ECOLO Saint-Gilles demande à la commune d’affirmer sa solidarité avec les personnes sans papiers présentes sur le territoire saint-gillois, qui sont souvent dans une détresse sociale, physique et psychique importante et de se positionner clairement en faveur de mesures fédéralesqui pourraient améliorer structurellement la situation de personnes en question et solutionner, au moins partiellement, la problématique (comme par exemple la mise en place d’une commissionpermanente de régularisation, prévue par plusieurs propositions de loi déposées au Parlement respectivement par ECOLO, le PS et le CDH).

Une motion sera déposée en ce sens par le groupe ECOLO pour le prochain Conseil communalde Saint-Gilles, le 18 mai. Nous exigerons un débat au Conseil sur ces questions.

De façon plus spécifique, concernant les personnes sans papiers évacuées cette nuit par la police, il est vrai qu’elles étaient en situation de danger de mort, vu leur grève de la faim et, surtout, de la soif. Cependant, nous sommes inquiets du sort qui sera réservé à ces personnes à la sortie del’hôpital. Elles bénéficiaient en effet collectivement à Saint-Gilles du soutien de groupes d’habitantset d’associations, ce qui ne pourra plus être le cas une fois ces personnes dispersées. Nous craignons aussi que ces personnes ne soient privées de leur liberté après guérison. Par ailleurs, l’évacuation par les forces de police risque d’induire un effet psychologique négatif sur le mouvement national émanant des personnes sans papiers, alors que leurs revendications nous semblent légitimes. Il ne faudrait pas que cette évacuation soit un prémice à des actions de policesimilaires dans les autres lieux occupés par des sans-papiers, ailleurs dans le pays.