Au Conseil communal de Saint-Gilles d’hier, le groupe PS est revenu sur l’affaire « El Pueblo »évoquée lors du Conseil précédant, le 27 octobre (1). Le point a été abordé par le PS et ce endehors de toute procédure prévue dans le règlement d’ordre intérieur du Conseil, ce qui mérite d’être souligné dans la mesure où de telles « largesses » dans la gestion des réunions du Conseil n’existent pas pour l’opposition. Le chef de groupe PS a ainsi lu un courrier du Centre pour l’Égalité des Chances, à qui il avait demandé un avis sur les écrits incriminés. À la suite de quoi, M. Alonso, éditeur responsable des dits écrits et conseiller communal PS, s’est « excusé ». Le terme est entreguillemets tant les excuses ont été minimalisées dans le discours de M. Alonso.

Suite à ces événements, Écolo Saint-Gilles tient à affirmer les éléments suivants :

  • Nous prenons actes des « excuses » de M. Alonso par rapport aux écrits dont il est responsable.
  • Nous constatons que M. Alonso ne se distancie, ni ne renie les propos incriminés, qu’il continue àassumer pleinement, sous prétexte d’« humour ».
  • Nous ne comprenons pas pourquoi ces excuses arrivent si tard et n’ont pas été prononcées dès le mois passé, quand le débat a eu lieu au Conseil. À ce moment, M. Alonso n’avait pas ouvert la bouche, pour rappel. Pourtant, ce point était pourtant clairement inscrit alors.
  • Nous prenons acte de la mise au point du Centre pour l’Égalité des Chances. Nous pointons que, pour le Centre, les écrits incriminés sont « une approche unilatérale susceptible de durcir les attitudes et d’attiser la haine » et en contradiction avec une approche « citoyenne et humaniste » dont se targue El Pueblo. Même sous couvert de « satire ».
    Le Centre tance donc de manière on ne peut plus claire l’association, et, par ricochet, son responsable.

Même après les faibles « excuses » de M. Alonso, nous trouvons encore que ses écrits ne sont toujours pas drôles. Nous sommes évidemment bien conscients qu’il ne s’agit pas d’écrits au premier degré, mais même au dixième degré, ils restent clairement injurieux pour les Arabes et pour Écolo.

Nous rappelons que, le mois passé, le point était inscrit à l’ordre du jour du Conseil. Nos réactions sur cette malheureuse affaire ne sont venues qu’en apprenant que le Collège proposait qu’El Pueblo fasse partie de la Concertation communale de cohésion sociale. Ce qui nous semblait inacceptable vu la teneur de leurs publications. Sans cela, on n’aurait sans doute jamais parlé au Conseil de la« prose » d’El Pueblo.

Nous accuser d’électoralisme ou même de « populisme », comme certains PS l’ont fait, est injuste et malhonnête. D’autant que l’absence de réaction plus forte de la part du PS par rapport à un mandataire responsable d’écrits « susceptibles d’attiser la haine » ne cesse de nous étonner.

Il n’est pas question pour nous d’affirmer que l’association El Pueblo, ainsi que l’ensemble de sesmembres, sont « racistes ». Nous ne l’avons jamais fait. Nous respectons le travail qu’ils peuvent mener, même si les visées électorales de certains au sein de cette association sont claires. Nous voulions juste qu’ils se démarquent clairement des « dérapages » que certains rédacteurs de leur journal ont commis.

Pour nous, l’affaire est close. Elle n’a déjà que trop pris de temps et d’énergie au Conseil, vu sa médiocrité et la médiocrité de sa gestion par les personnes incriminées.

(1) Le Pueblo est une publication contenant des propos douteux du genre : « Écolo ne se porte pastrès bien dans les sondages, mais les verts peuvent redresser la barre : il leur suffit de massacrerquelques Arabes par jour. Ça a bien marché pour le Likoud d’Ariel Sharon ! ».