Durant un mois (entre le 17 février et le 17 mars 2018), Ecolo-Groen a mesuré la teneur de l’air en dioxyde d’azote (NO 2) à neuf endroits à Saint-Gilles. Les résultats sont inquiétants, ils vont de “mauvais” à “très mauvais” (+30 et +35 μg/m3 ).

Ces résultats ne surprendront pas les piétons et cyclistes de l’avenue Fonsny ou de la Barrière. « Il y a malheureusement beaucoup d’écoles et de crèches dans le quartier », relève Suzanne Ryvers, candidate tête de liste Groen. « Nous avons déposé au conseil communal une motion pour une meilleure qualité de l’air, demandant à nos échevins de prendre rapidement des mesures concrètes, comme l’introduction de rues « avec écoles » (où tout trafic motorisé y est interdit en début et en fin de journée scolaire. Cela réduit les embouteillages autour de l’école et a aussi un impact positif sur la pollution locale) ou des incitations en faveur de modes de transport alternatifs « , explique Catherine Morenville, tête de liste Ecolo à Saint-Gilles.

Des études ont démontré que plus de 600 Bruxellois meurent chaque année à cause de la mauvaise qualité de l’air, et que celle-ci est responsable du développement de sérieux problèmes de santé, en particulier chez les jeunes enfants.

Les neuf points de mesure d’Ecolo-Groen étaient répartis sur l’ensemble de Saint-Gilles, sur des axes de circulation, près des écoles, mais aussi dans des rues résidentielles plus calmes, où les valeurs sont également dans le rouge. Trois des neuf sites ont des teneurs en NO 2 supérieures à 30 μg/m 3 , les six restants sont tous supérieurs à 35 μg/m3 . Ces valeurs frôlent le seuil européen de 40 μg/m3 , mais les écologistes réclament depuis longtemps qu’il soit abaissé à 20 μg/m3 , au delà duquel les dangers pour la santé sont déjà clairement perceptibles.

« Nous espérons que l’actuelle majorité reconnaîtra enfin la gravité de la situation et que dorénavant, elle mesurera également la qualité de l’air elle-même. Il y a urgence, il est temps de se bouger ! Tous les habitants doivent bénéficier d’une meilleure qualité de l’air, et plus particulièrement les plus vulnérables d’entre eux, tels que les enfants. Nous voulons donc des « rues avec écoles », davantage de stationnement pour vélos, de voitures partagées et plus de verdure dans les rues« , conclut Suzanne Ryvers.


Le texte de la motion : Motion qualité de l’air conseil communal du 28 juin 2018