Nom: Iammarino Francesco

Âge: 39 ans

Quartier où tu vis: Près de l’Hôtel de Ville (Rue Garibaldi)

Ta profession / ton occupation principale:
Fonctionnaire à la Ville de Bruxelles, en charge de la communication et de la sensibilisation pour les questions liées à la propreté publique et la gestion des déchets.

Depuis quand habites-tu à saint-gilles, et pour quelle(s) raison(s) as-tu choisi cette commune ?

J’ai emménagé à Saint-Gilles il y a environ une dizaine d’années. J’ai vécu Avenue Adolphe Demeur, Rue Garibaldi et Avenue du Parc.

J’ai commencé à y vivre peu de temps après mes études, attiré par son dynamisme, ses activités culturelles, sa vie animée, sa diversité culturelle et son urbanisme (on y trouve évidemment de véritables joyaux de l’Art nouveau).

Ce sont toujours des aspects qui comptent dans mon affection pour Saint-Gilles mais, au fur et à mesure des années, j’ai appris également à apprécier de plus en plus son ambiance de village dans la ville et sa grande convivialité : vous ne pouvez pas vous promener dans Saint-Gilles sans rencontrer quelqu’un que vous connaissez !

Enfin, en tant que cycliste, j’apprécie beaucoup sa position centrale ainsi que, lorsque je suis fatigué de pédaler, sa très bonne connexion avec les transports en commun.

Parle-nous de ton quartier : qu’est-ce que tu y apprécies, qu’est-ce qui devrait être changé/amélioré ?

J’apprécie beaucoup d’éléments de mon quartier. Nous avons la chance, au contraire d’autres quartiers de Saint-Gilles, de disposer de trottoirs assez praticables et plutôt bien aménagés (C’est pourquoi investir dans les rues et les voiries, notamment du bas de Saint-Gilles, afin que tous les quartiers disposent du même cadre de vie, me semble essentiel).

Mais un des « grands luxes » de mon quartier, c’est évidemment sa proximité avec le Parc de Forest. Nous manquons tellement d’espaces verts à Saint-Gilles que je mesure ma chance de n’avoir que quelques mètres à parcourir pour pouvoir profiter de cet écrin de verdure.

Il est pour moi indispensable de mettre en place une politique d’aménagement du territoire visant à ce que les espaces verts cessent d’être un « luxe » à Saint-Gilles (objectif complètement raté par la majorité actuelle lors du réaménagement récent du Square Jacques Frank par exemple).

J’apprécie également beaucoup l’offre de petits commerces de proximité. Cela n’est certes pas encore totalement suffisant, mais l’offre s’est améliorée au cours de ces dernières années : nous avons maintenant à disposition presque tout ce qui est nécessaire à quelques minutes de chez soi.

Cela permet en plus d’apprendre à connaître les commerçants de son quartier, et parfois de faire connaissance avec les autres clients. Au niveau de la convivialité c’est donc certainement un plus.

Enfin, je suis particulièrement content de vivre dans la rue Garibaldi. Comme elle est de dimension réduite et n’est pas un axe de transit, le trafic automobile y est très limité et elle est donc très calme. Certains dimanche matin, j’ai même l’impression de me trouver en pleine campagne ! J’aimerais que   d’autres quartiers de Saint-Gilles puissent profiter de cette tranquillité (c’est d’ailleurs un des objectifs de notre mesure visant à mettre en place des superblocks –  Cf ns dix priorités).

Pour ce qui pourrait être amélioré dans le quartier, je trouve que la mobilité dans la Chaussée d’Alsemberg est souvent dangereuse et chaotique, particulièrement aux croisements avec l’Avenue Demeur et les rues de Savoie et Antoine Bréart.

Certains jours, lorsque j’y circule à vélo, je crains vraiment pour ma sécurité. Il me semble important de mettre en place un plan de circulation qui permettrait sécuriser ces carrefours.

Enfin, je trouve que la place Van Meenen possède un véritable potentiel qui n’est vraiment pas assez mis en valeur. Hors marché du lundi, elle reste juste un endroit de transit, il faudrait la valoriser comme un vrai lieu de rencontres quotidien.

Pourquoi te présentes-tu sur la liste Ecolo-Groen ?

Les problématiques environnementales et sociales sont depuis longtemps au centre de mes préoccupations. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’après mes études à l’ULB j’ai suivi une formation d’eco-conseiller à Namur.

J’ai très tôt intégré des initiatives citoyennes comme des groupes d’achats en circuit court ou des potagers collectifs. J’ai également beaucoup milité en prenant part à de nombreuses manifestations. Je me suis par exemple rendu avec Oxfam  à la Conférence pour le Climat de Copenhague en 2009 avec l’expédition du train Climate Express.

Malgré ce qu’on peut aujourd’hui qualifier d’échec de ce sommet, le souvenir de ces plus de 100.000 manifestants dans les rues de la capitale danoise reste un moment important de mon activité militante.

Et puis peu à peu, j’ai commencé à penser que si les initiatives citoyennes nous permettent d’expérimenter des  solutions concrètes, ou de nous montrer la voie d’un avenir souhaitable, elles ne sont par contre pas suffisantes pour changer la vie du plus grand nombre.

Pour arriver à modifier en profondeur la société, je pense en effet aujourd’hui qu’il est indispensable de modifier le rapport de force politique.  J’ai donc décidé à partir de ce moment de m’investir dans le champs de la politique que l’on dit « traditionnelle » (je continue par ailleurs évidemment à m’investir et à militer dans d’autres types d’initiatives).

Une fois cette décision prise, le choix du parti m’a semblé évident : l’écologie politique portée par Ecolo représente pour moi la seule idée politique capable de changer fondamentalement notre projet de société et de relever les défis environnementaux et sociaux auxquels nous faisons face afin de transmettre un monde viable et enviable à nos enfants. Et le niveau local est peut-être celui où, nous citoyens, avons encore un réel impact.

Saint-Gilles a pour moi tous les atouts pour devenir une commune exemplaire au niveau écologique et social. Elle dispose pour ça de la richesse de la population saint-gilloise : son dynamisme, sa créativité, sa diversité et sa jeunesse. Et je pense pas que c’est la majorité social-libéral, au pouvoir de puis l’après guerre, qui puisse la soutenir suffisamment pour concrétiser cette dynamique.

Tu deviens bourgmestre demain : quelle est ta première décision ?

C’est compliqué comme question car il y a beaucoup de projets que j’aimerais mettre en place ! Comme il faut choisir, j’en pointerais néanmoins deux.

La première est de rouvrir le tunnel cyclo-piéton reliant l’Avenue Fonsny à la Rue des Vétérinaires. Cela permet évidemment de rouvrir un axe important et utile pour les utilisateurs de mobilité douce, mais surtout de casser une dynamique de chasse à la pauvreté que je trouve insoutenable et inacceptable.

Il est évident que la solution idéale pour ces personnes n’est pas de dormir à cet endroit, mais les en chasser ne règle en rien le problème, bien au contraire. Pour trouver une solution durable, je m’attellerai ensuite à mettre autour de la table toutes les parties prenantes pour essayer de trouver une solution à la situation de ces sans-abris.

Évidemment, j’inviterai également les riverains, particulièrement ceux qui, selon la commune, étaient dérangés par la présence des sans-abris dans le tunnel, à dialoguer. Il faut bien sûr les écouter aussi.

Ma deuxième mesure serait de mettre en place un véritable processus de concertation et de participation avec les citoyens afin de développer un véritable espace vert sur la place Marie Janson (Carré Moscou).

Nous venons de vivre deux chantiers d’envergure qui ont été autant d’occasions manquées : le Square Jacques Franck et le Parvis . Les Saint-Gillois ont besoin de verdure et on leur a offert des briques et du béton…

De plus,nous l’avons vu avec la canicule de cet été, nous allons avoir besoin de végétaliser de plus en plus nos villes, d’une part pour participer à l’effort de diminution des taux de gaz à effets de serre et d’autre part pour rafraîchir les températures : un arbre refroidit autant que plusieurs climatiseurs !

À Saint-Gilles, on peut te croiser…

Dans les rues de Saint-Gilles, sur mon vélo, c’est mon mode de transport préféré, même si j’apprécie également la marche.

Dans les petits commerces de quartiers, principalement près de l’Hôtel de Ville puisque j’y vis. Et dans les nombreux marchés que nous avons la chance d’avoir sur le territoire de notre commune.

A la piscine Victor Boin.

Dans nos nombreux bars saint-gillois.  Sur une terrasse en été, et à une table au chaud en hiver:) Au Parvis parfois mais, de plus en plus, je préfère les bars de quartier, plus intimes, qui permettent de rencontrer plus facilement avec les autres clients et les patrons des établissements.

Et j’espère au conseil communal pour les 6 prochaines années ! 🙂

Comment peut-on te contacter ?

Par téléphone au 0487/645 580 ou par mail francesco.iammarino@gmail.com