10 priorités pour changer Saint-Gilles

1 – Du vert partout: des espaces verts qualitatifs dans tous les quartiers

Des espaces verts doivent être accessibles à tous les Saint-Gillois, en moins de 10 minutes à pied. Toutes les possibilités doivent être exploitées, y compris en intérieur d’îlot.

La place Marie Janson sera transformée en véritable parc, même si des fonctions ludiques et horeca y resteront possibles. Les habitants et riverains seront impliqués dès la conception du projet.

Un ou des parcs doivent aussi voir le jour dans le bas de la commune. Le futur plan d’aménagement directeur du quartier Midi offre des perspectives sur des terrains laissés vacants par la SNCB.

Un soutien sera accordé, y compris financier, aux initiatives citoyennes visant à verduriser les espaces publics et intérieurs d’îlot, ainsi que les façades et toitures d’immeubles.

Mettons un terme aux projets minéralisant les sols à outrance, qui créent des îlots de chaleur nuisibles à notre santé. Le vert, ce n’est pas seulement parce que c’est joli !

2 – De l’air (enfin) plus pur, pour nos enfants, pour nous toutes et tous

La qualité de l’air doit être régulièrement mesurée dans tous les quartiers et les résultats publiés.

Le trafic automobile sera réduit autant que possible, surtout près des écoles et crèches (interdiction de circuler aux abords directs aux heures d’entrée et de sortie). Les zones 30 et 20 doivent se généraliser et être délimitées par des aménagements physiques et pas de simples panneaux.

Les déplacements piétons et cyclistes doivent être activement promus : aménagements physiques (grands trottoirs, pistes cyclables), primes et autres incitants à rouler à vélo, soutien aux plans de déplacement, etc.

Sur la pollution produite par le chauffage, une médiation doit être offerte entre propriétaires et locataires en vue de travaux pour réduire la facture énergétique du ménage. Les primes énergies régionales seront aussi renforcées par des primes communales.

3 – Des transports en commun plus efficaces: renforcer et fluidifier les lignes de trams 81, 92 et 97

Il faut résoudre la problématique insupportable des trams 92 et 97 chaussée de Charleroi : site propre, mise en sens unique, déviation du trafic : les options ne manquent pas pour améliorer ce point noir de la STIB.

Dans le Quartier Midi, il faut aussi de nouvelles infrastructures pour mieux connecter le tram 81 à Anderlecht, sans passage inutile et long par des souterrains.

Les trams doivent être prioritaires sur la Barrière (pas de soumission à des feux).

La Commune doit aussi plaider pour un renforcement des fréquences de ces trams et des bus qui connectent Saint-Gilles au reste de la Région (dont l’actuel 48).

4 – Plus de pouvoir aux citoyens: budgets participatifs, droit d’initiative citoyenne, gouvernance exemplaire

Le principe d’«enveloppe de quartier» sera développé sur le mode du budget participatif. Chaque quartier disposera d’un budget pour soutenir les projets d’amélioration du cadre de vie.

Un droit d’initiative citoyenne doit être créé. Il permettra d’obtenir du conseil communal qu’il délibère et vote sur un texte précis proposé par des citoyen·ne·s et, à défaut, qu’il le soumette à consultation populaire.

Les mandataires saint-gillois·es seront exemplaires et ne cumuleront pas. L’exigence de transparence maximale guidera toutes les décisions et les débats. L’instauration de procédures claires et précises pour les attributions de subventions, avantages, logements communaux, mettra fin à la logique de passe-droits, encore trop souvent présente.

5 – Du sain et bio dans les assiettes de nos enfants

Plus de 54.000 repas et 12.000 soupes sont servis par an par les 7 écoles communales de Saint-Gilles. Les écologistes ont obtenu des améliorations dans le cahier des charges, mais c’est encore insuffisant. Il faut renforcer la part de produits bio, locaux et équitables, lutter contre les déchets, diminuer le grammage de viande et disposer d’une offre végétarienne. Cela est réalisable avec la même enveloppe financière. Il est essentiel pour les écologistes que les repas soient financièrement accessibles.

La création d’une cuisine communale durable doit être étudiée, pour desservir toutes les écoles de Saint-Gilles. Elle obéira au cahier des charges «alimentation durable» le plus exigeant.

6 – Un plan massif de réduction des déchets, de recyclage et de réutilisation

Un plan ambitieux de réduction de la production de déchets sera mené, à travers des actions de prévention et de sensibilisation à l’éco-consommation dans les écoles, les magasins et les lieux publics communaux (réduction des déchets, compostage à domicile, composts collectifs, etc.). Les initiatives citoyennes seront soutenues en ce sens.

Un plan de valorisation des déchets sera mis en place, notamment par la collecte des déchets de cuisine et de jardin pour les transformer en biogaz ou en compost. Seront également favorisés les commerces locaux qui proposent des produits «en vrac» et/ou donnent la possibilité aux clients d’apporter leurs propres contenants : le sac plastique doit disparaître.

La propreté publique fera l’objet de toute les attentions et sera améliorée, en priorité dans le bas de la commune.

7 – Un investissement massif pour rendre le logement plus accessible

Il faut agir sur les biens inoccupés et sous-occupés et mettre en place un observatoire communal du logement, axé sur l’inventaire et la détection des logements vides et leur remise sur le marché. Des conventions d’occupation précaire avec les propriétaires privés ou publics d’immeuble en attente de rénovation doivent être développées, en partenariat avec des associations qui œuvrent à la réinsertion. Le système de prime à la rénovation de logements au-dessus des commerces doit être étendu et pérennisé.

Avec le soutien de la commune, il y a lieu d’augmenter de 50 % le parc locatif de l’AIS (agence immobilière sociale), entre autres via des opérations dans les contrats de quartiers.

Pour faire progresser la part de logements publics à finalité sociale : inclure une part substantielle de logements sociaux et modérés dans les futurs projets du Quartier Midi et du site des Prisons. Faire également en sorte que les permis visés par des charges d’urbanisme comprennent bien 15 % de logements à finalité sociale. Faire en sorte que le Foyer du Sud (logement social) augmente son parc locatif.

8 – Le bas de Saint-Gilles en mode «superblocks» et qualité de vie

Des “superblocks” doivent être mis en place dans une partie du quartier Midi, sur les rues en damiers entre T. Verhaegen, E. Féron, Mérode et Suède (comme proposé lors du G1060) : la circulation automobile y sera limitée au passage hyper local et se trouvera fortement réduite. L’espace public est réinvesti de manière plus partagé, ce qui permet de le verduriser, d’y mettre en œuvre de nouvelles activités, des jeux, des événements. Les superblocks renforceront l’ambiance «village» et donneront une meilleure identité au quartier Midi.

9 – Sortir de l’omniprésence de la publicité et désencombrer les trottoirs

Il faut établir un cadastre des divers panneaux sur le territoire de la commune et supprimer tous ceux qui sont inutiles et redondants, afin de dégager l’espace public et diminuer le trop-plein d’information reçu par les usagers de la route.

Une stratégie doit être aussi mise en place pour supprimer les panneaux publicitaires, y compris via des modalités de rupture des contrats avec les firmes concernées. Ces panneaux encombrent inutilement (suivre l’exemple de Grenoble.)

10 – Remettre Saint-Gilles à la pointe de la culture

Le réseau des artistes saint-gillois doit être dynamisé par la création d’une « maison des artistes », qui accueillerait les nouveaux talents s’installant sur la commune, et favoriserait les échanges avec d’autres villes en Europe ou ailleurs.

Des locaux dans des bâtiments vides pourraient être mis à disposition des artistes, via des baux précaires pour des répétitions, des castings, des montages d’installation, etc., ou dans tout bâtiment adapté de la Régie ou les rez-de-chaussée commerciaux de maisons de rapport.

L’essor d’ateliers d’artistes doit être facilité, notamment par la création de partenariats entre la commune et les centres d’accueil artistiques.

Il est aussi essentiel de favoriser le développement de lieux culturels réellement ouverts sur les quartiers, mêlant culture et autres activités. Enfin, il est nécessaire de s’adapter aux changements des modes d’expression en décloisonnant et mélangeant les disciplines, et en pensant en termes d’expérience globale.