L'espace public aménagé pour améliorer la qualité de vie

Programme communal 2018

L’espace public, avec ses places, rues, avenues et parcs, crée et structure l’identité de Saint-Gilles. L’espace public, c’est aussi un lieu de vie, une ressource partagée qui participe de notre bien-être à tous.
Améliorer la qualité de vie à Saint-Gilles demande de redessiner l’espace public afin d’augmenter sa qualité environnementale, de le rendre durable et permettre sa réappropriation par les habitant·e·s et les usagers faibles.

Nos propositions

 

L’éclairage public

  • Élaborer un plan lumière à l’échelle de la commune : les divers monuments, carrefours, places emblématiques de Saint-Gilles : le Parvis et son église, la Barrière, l’Hôtel de ville, les écoles.
  • Remplacer progressivement l’éclairage public actuel par de l’éclairage  » vert « . Ce type de solution propose des éclairages photovoltaïques autonomes à très basse consommation et à haut retour lumineux.
  • Adopter une ambiance lumineuse en fonction de la hiérarchie des voiries.

 

Panneaux – publicité

  • Établir un cadastre des panneaux sur le territoire de la commune et supprimer tous ceux qui sont inutiles et redondants. Cela permet de dégager de l’espace sur les trottoirs et espaces publics et diminue le trop-plein d’informations reçu par les usager·ère·s de la route.
  • Mettre en place une stratégie permettant de supprimer les panneaux publicitaires, y compris via des modalités de rupture des contrats avec les firmes concernées. Ces panneaux encombrent inutilement l’espace public (suivre l’exemple de Grenoble).
  • Bannir les panneaux publicitaires interactifs et dynamiques (écrans) qui sont énergivores, captent trop l’attention et posent des questions importantes, dans leur fonctionnement, en termes de respect de la vie privée.

 

Service urbanisme

Souvent le service d’urbanisme de Saint-Gilles est considéré comme trop exigeant, parfois sur des bases assez floues et dépassant les obligations légales. Il faut donc à la fois renforcer et orienter le service vers une logique de  » solutions  » nonobstant les dispositions réglementaires à faire respecter (voir aussi des propositions en partie  » logement « ).

  • Acheter et rénover à Saint-Gilles doit être possible, y compris pour des particuliers et non uniquement par des sociétés qui maîtrisent les arcanes et ont les reins solides pour faire face à des durées longues d’octroi de permis.
  • Le travail d’information et concertation en amont du dépôt de permis doit être renforcé, y compris pour de  » petits  » projets.
  • Le service d’urbanisme ne peut pas user de manière excessive d’un prétexte de non recevabilité ou non complétude de dossier pour ne pas activer les délais de rigueur d’octroi ou refus.

 

Genre et espace public: plus de place pour les femmes dans les espaces publics, en sécurité

La perception des espaces publics est différente entre hommes et femmes. En général, le sentiment de sécurité est plus faible chez les femmes et, de fait, elles y sont plus souvent victimes de propos sexistes et d’agressions verbales ou physiques. Elles sont aussi exclues d’un certain nombre de lieux publics phagocytés par des hommes.

La conception même des espaces publics doit intégrer la perception différente de l’espace public entre femmes et hommes et être réfléchie via notamment l’organisation de marches exploratoires. Ces marches permettent de mieux identifier l’accessibilité à l’espace public et par exemple l’éclairage nécessaire afin d’augmenter le sentiment de sécurité et la possibilité pour les femmes de s’y approprier une place.

Des lieux, points d’attention

LE QUARTIER MIDI

Historique : La situation actuelle est le résultat d’une politique du tout au bureau et en faveur des promoteurs privés de Charles Picqué durant les années où il agissait comme bourgmestre de Saint-Gilles mais aussi comme ministre-Président de la Région bruxelloise. Les commerçants et les résidents du quartier Midi ont été expropriés (voir le documentaire « Dans 10 ans ou dans 10 jours » de Gwenaël Brëes). Les bureaux construits sont souvent restés vides et les expropriations ont conduit à la mort lente de la classe moyenne locale. Les résident·e·s sont resté·e·s dans l’expectative pendant des années. Les rénovations n’ont pas été entreprises et les bâtiments sont tombés en ruine.

Janvier 2016 : Le gouvernement de la Région Bruxelloise a approuvé un schéma directeur pour le quartier Midi, appelé « la gare habitante ». Ce schéma prévoit de grands projets phasés en deux échéances :

  • 2022 : réaménagement des espaces publics, mise en souterrain du tram et suppression de la rue couverte en tant que telle, cheminements via les « quadrilatères » sous les voies, etc.
  • 2030 : reconversion du tri postal, nouveaux bâtiment côté rue de France, etc.

2018, le schéma directeur de 2016 a intégré les modifications suivantes :

  • Abandon du projet de mise en souterrain du tram en créant une trémie avenue Fonsny. L’action politique d’Ecolo contre ce projet a été déterminante.
  • Abandon de l’utilisation des espaces sous les voies (quadrilatères). La SNCB invoque des raisons (ou prétextes) de sécurité.

 

Nos propositions pour le Quartier Midi

Sécurité routière

  • réaménagement du carrefour av. Fonsny et rue d’Angleterre avec une attention importante pour les piétons et les cyclistes.
  • réduction de l’avenue Fonsny à une voie de circulation automobile.

Mise en place de « superblocks »

Mise en place de « superblocks » dans une partie du quartier Midi. Le dispositif vise à diminuer la pression automobile et renforcer l’ambiance  » village « , il permet également la mise en œuvre d’événements ou projets à même de donner une identité au quartier midi.
La zone concernée sont les rues en damiers entre T. Verhaegen, E. Féron, Merode et Suède, comme proposé lors des groupes de travail G1060.
Exemple du concept superblocks mis en place à Barcelone : https://www.youtube.com/watch?v=ZORzsubQA_M

Espace public

Rénovation des bâtiments publics pour des crèches, écoles et équipements culturels

  • Encouragement à l’occupation précaire de bâtiments vides (comme le tri postal)
  • Révision complète des espaces publics :
    • Esplanade de l’Europe et autres espaces publics aux abords de la gare
    • Viser une diminution de la pression automobile
    • Maintien du marché du Midi dans de bonnes conditions
    • Verdurisation là où c’est possible,
    • Meilleur accès aux transports publics de surface (y compris les trams 81 / 82)
    • Refonte complète de la  » rue couverte  » (y compris par la suppression du passage du tram qui pourrait alternativement emprunter la rue d’Argonne pour passer sous les voies SNCB, des rails STIB existant déjà)
    • Amélioration drastique des cheminements piétons vers le centre-ville (y compris la traversée de la petite ceinture vers Lemonnier et Stalingrad).
  • Assurer une mixité sociale et investir davantage dans le logement social,
  • Augmenter la part du logement par rapport à l’espace des bureaux (par exemple 70/30)

 

PARVIS ET ALENTOURS

En 2018, le Parvis a été piétonnisé et est entièrement refait, ainsi que le bas de la rue du Fort. L’entretien et la propreté de cet espace très exploité (passage, marché, terrasse horeca, commerces, etc.) est un enjeu majeur de la réussite du projet. L’autre préoccupation principale est l’espace partagé entre le petit Parvis et le grand Parvis. Quid de la circulation, de la signalisation ?

Le marché doit retrouver tous les jours de la semaine son emplacement naturel : le Parvis. Sauf si une demande alternative claire devait être exprimée par les acteurs et utilisateurs (par exemple pour le marché alimentaire et food trucks du jeudi soir).

Place Marie-Janson(Carré de Moscou) doit être réaménagée avec les balises suivantes :

  • Abroger le PPAS (plan particulier d’affectation du sol) qui prévoit un parking souterrain. Heureusement, le renoncement définitif à ce projet de parking permet de retrouver un maximum de liberté sur l’aménagement de la surface.
  • Respecter la prescription du PRAS (plan régional d’affectation du sol) qui affecte le lieu en zone de parc.
  • Prévoir un budget pour mettre en place un processus participatif de réflexion sur l’aménagement. À noter : depuis deux ans,l’asblToestand teste l’utilisation de l’espace à l’aide de petites infrastructures. Cette position privilégiée leur a permis d’observer et d’écouter la Place et ses usager·ère·s. Dans le cadre du contrat de quartier Parvis-Morichar, Toestand a transmis à la commune les éléments-clés qui doivent définir la future place. Malheureusement, leur dossier n’a pas été joint au cahier de charge. Ni les bureaux d’architectes concourant, ni le jury de sélection du projet ne pourront élaborer ou choisir un projet sur base des deux années d’expérience in situ. C’est dommage et peu cohérent.
  • Articuler au mieux l’aménagement avec le Parvis.

 

BARRIÈRE

La Barrière devrait être aménagée en rond-point classique avec priorité donnée aux trams (un tel projet est sur les rails) et des aménagements sécurisés pour les cyclistes.

 

CARREFOUR JANSON

Le carrefour Janson, avec ses 6 branches, est un point noir important de la STIB et des piétons, même s’il vient de subir un léger lifting.
Pour améliorer la situation, Ecolo-Groen préconise une mise à sens unique de la rue de l’aqueduc dans le sens Janson – Trinité, afin d’aménager un site propre pour le tram dans le sens Trinité – Janson, sur le modèle de la rue Moris.

 

CHAUSSÉE de CHARLEROI -GOULET LOUISE

Une réflexion doit être menée pour la mise en place d’un site propre pour les trams 92 et 97. La chaussée de Charleroi serait mise à sens unique de la place Janson vers la place Stéphanie. Le trafic serait dévié vers la petite ceinture via la rue Defacqz et l’avenue Louise.
Autre option à étudier : mise en piétonnier générale du goulet Louise, d’une partie de la place Stéphanie et du tronçon Stéphanie – Berckmans de la chaussée de Charleroi.

 

PLACE VAN MEENEN

La place, qui est actuellement un parking, doit pleinement ou en partie retrouver sa fonction de place publique.

 

QUARTIERS DES PRISONS

Quelle que soit l’issue de la lutte contre l’installation d’une nouvelle prison à Haren, une partie de la prison de Saint-Gilles (et Forest) est amenée à disparaître.
Un nouveau quartier va naître et la commune de Saint-Gilles fera partie des décideurs. Il est indispensable d’élaborer un projet d’imagination de quartier du futur, dans une réelle perspective éco-durable.
Pour Ecolo-Groen, un nouveau quartier des prisons doit être un eco-quartier exemplaire. Le trafic automobile doit y être interdit ou extrêmement limité. Le quartier doit comprendre une multiplicité de fonctions (y compris au niveau commerces et services collectifs), ainsi que des espaces verts et ludiques en suffisance.