Un enseignement ouvert et de qualité pour tou•te•s

Programme communal 2018

Saint-Gilles connaît une croissance démographique notable. En 2011, il y avait 48000 habitants, aujourd’hui il n’y en a pas loin de 50000. Il est donc nécessaire d’augmenter la capacité dans les écoles primaires communales. 700 places supplémentaires ont été créées, mais cela reste insuffisant. Une nouvelle école primaire a récemment ouvert ses portes (l’Ecole Nouvelle) ainsi qu’une école secondaire à pédagogie active sur le site de l’ancien Institut d’enseignement technique Pierre Paulus (le Lycée intégral Roger Lallemand).

L’école est un levier essentiel pour changer la société en profondeur. Si l’un de ses enjeux est la transmission des savoirs et des valeurs, elle a aussi pour mission de contribuer à réduire les inégalités et rendre notre monde plus juste. Nous souhaitons faire de nos écoles des lieux d’apprentissage, de métissage, d’ouverture et d’émancipation personnelle, citoyenne et culturelle. Or, aujourd’hui nos écoles bruxelloises sont confrontées à des enjeux majeurs (pression démographique et pénurie de places, paupérisation et inégalités scolaires, manque de valorisation des enseignant·e·s, accélération des changements sociétaux et difficulté à s’y adapter, etc.).

 

Nos propositions

  • Poursuivre la création de places dans les écoles dont la commune est le pouvoir organisateur, encourager et faciliter la création de places dans toutes les écoles de la commune.
  • Créer une école primaire communale néerlandophone, pour répondre aux besoins d’une population néerlandophone en augmentation à Saint-Gilles.
  • Tendre au maximum à la gratuité de l’enseignement: faire en sorte que tous les frais afférents à la scolarisation des enfants soient les plus réduits possibles.

 

École en santé

  • Les repas scolaires pour les écoles communales de Saint-Gilles représentent un énorme marché: 7 écoles communales, plus de 54 000 repas chauds et 12000 soupes par an… soit un coût de plus de 380000 €/an, en augmentation constante. Les écologistes ont obtenu des améliorations dans le cahier des charges, mais c’est clairement insuffisant. Il faut renforcer le pourcentage de produits bio, locaux et équitables, la lutte contre les déchets, diminuer le grammage de viande et disposer d’une offre végétarienne, tout en préservant l’accessibilité financière des repas (cf. partie du programme sur l’alimentation durable).
  • Inciter les écoles non communales saint-gilloises à rejoindre le marché public pour les cantines avec cahier de charges et clauses «durables».
  • Garantir dans chaque école l’accès gratuit des élèves à de l’eau potable.
  • Soutenir la mise en place de potagers, de jardins et d’arbres fruitiers dans les écoles, quand c’est possible, en partenariat avec des associations spécialisées.
  • Mesurer et améliorer la qualité de l’air dans toutes les écoles de Saint-Gilles en protégeant les abords d’école des voitures, au profit des déplacements à pied, à vélo, en transports en commun, en trottinette. Organiser des rangs scolaires à pied et à vélo, proposer aux élèves de passer le brevet de cycliste (cf. partie du programme sur la mobilité).
  • Développer et systématiser des animations EVRAS (Éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle) dès le plus jeune âge.

 

Promouvoir la mobilité douce pour les déplacements scolaires

  • Impliquer les élèves et l’équipe éducative dans l’analyse des besoins et possibilités en matière de mobilité.
  • Mettre en place des déplacements collectifs en inter-réseaux : covoiturage, rangs scolaires par quartier, apprentissage du vélo et trajets en groupe (ramassage scolaire à vélo avec guide par quartier).
  • Poursuivre la sécurisation des abords des écoles.
  • Instaurer le passage du «Brevet du cycliste» pour toutes les classes de 5e et 6e primaires.
  • Prévoir un parking vélos suffisant dans chaque école (prévoir des parcours cyclables plus sécurisés et menant vers les écoles).
  • Afin d’améliorer la qualité de l’air autour des écoles, développer le principe de «rues scolaires» ou «rues écoles»qui consiste à fermer à la circulation les abords de l’école au début et à la fin des cours. Le faire en concertation avec les pouvoirs organisateurs, directions d’écoles, riveraine·s et usager·ère·s(cf. programme mobilité pour davantage de propositions pour une meilleure qualité de l’air dans et autour de nos écoles).

 

Une école de qualité

  • Multiplier les projets pédagogiques innovants et mobilisateurs (pédagogies actives, échanges linguistiques, potagers et classes dehors, éveil artistique, évaluation par porte-folio, …), en particulier dans les écoles accueillant les enfants les plus défavorisés.
  • Intégrer une plage de 15 minutes de lecture par jour dans les écoles communales comme cela se pratique dans d’autres écoles.
  • Garantir dans toutes les écoles organisées par la commune la plus haute qualité d’accueil en maternelles, notamment et prioritairement en classe d’accueil, en limitant le nombre d’élèves par classe, en encourageant la formation continue des instituteurs et institutrices et en garantissant la présence sur chaque site d’un puériculteur ou d’une puéricultrice.
  • Garantir l’ouverture des écoles aux parents et au quartier où elles sont implantées, notamment sur le modèle des«bredescholen». Ceci implique notamment que les parents puissent, après les cours et en dehors des études ou activités extra-scolaires organisées, venir chercher leurs enfants à l’heure qui leur convient.
  • Garantir des écoles citoyennes et participatives, dans la vie desquelles les élèves et les parents peuvent s’impliquer. Veiller à tout le moins à la bonne organisation des conseils de participation.
  • Offrir à tous les élèves, en particulier en maternelles, une bonne maîtrise de la langue de l’enseignement. Encourager le développement de classes d’accueil des primo-arrivants et l’accueil d’enfants migrants.
  • Soutenir et accompagner finement les enseignant·e·sdébutant·e·s de manière à éviter au maximum les situations de pénurie d’enseignant·e·s.
  • Éviter les intrusions de la publicité dans la vie scolaire ainsi que les sollicitations commerciales et plus généralement de toute forme de promotion directe ou indirecte pour des entreprises privées.
  • Favoriser l’immersion linguistique dans les écoles: en 2012, la commune a introduit un enseignement par immersion à l’École des 4 saisons. Nous proposons d’en faire une évaluation pour voir si ce projet peut ou doit être promu dans d’autres écoles communales.

 

Une école comme lieu d’égalité et de citoyenneté active

  • Renforcer la remédiation scolaire.
  • Veiller à ce que les enseignant·e·s soient formé·es à la détection précoce des troubles et difficultés d’apprentissages et à la remédiation ainsi qu’à la prise en compte des problématiques familiales graves (y compris les cas de violences familiales), dans un souci d’écoute et de prévention.
  • Tenir compte des difficultés d’apprentissage des élèves issus de familles défavorisées ou dont la langue d’usage au domicile familial n’est pas celle utilisée à l’école.
  • Développer des études dirigées dans toutes les écoles.
  • Favoriser la création d’écoles de devoirs et les soutenir, notamment via la formation des personnes amenées à y encadrer les élèves et un travail en étroite collaboration avec les écoles.
  • Lutter contre le décrochage scolaire dès le plus jeune âge en collaborant avec les parents et les acteurs de terrain (éducateurs de rue, service jeunesse de la commune, CPAS, associations spécialisées, Maison Médicale, …).
  • Sensibiliser et former le personnel scolaire aux besoins spécifiques d’enfants porteurs d’un handicap et développer l’inclusion des enfants en situation de handicap.
  • Inciter les écoles à être proactives sur les questions d’interculturalité et de diversité: actions de sensibilisation, information.
  • Lutter contre les stéréotypes liés au genre (y compris l’orientation sexuelle ou l’identité de genre): formation des enseignant·e·s, campagne de sensibilisation.