Ce 11 mars, environ 70 personnes, parmi lesquelles de nombreux riverains, ont essayé d’imaginer un futur pour le site des prisons de Forest, Saint-Gilles et Berkendael. C’est en effet entre 2016 et 2018 que ces prisons seront vidées de leurs détenus, transférés à la prison de Haren, en projet. A l’initiative de ce véritable exercice citoyen, notre locale saint-gilloise en cheville avec la locale Ecolo de Forest.

[slideshow]

Rien de tel qu’une balade pour repérer les lieux, parcourir le quartier, évaluer les espaces. Ensuite retour à l’Institut Dalcroze, tout proche qui accueillait les participants pour un après-midi. Projection de photos aériennes, de plans et explication des enjeux au niveau régional et communal ont permis de planter le décor autour de ce site de 10 ha, aussi grand que le site du parc Royal.

Les participants, répartis en quatre ateliers, ont ensuite planché de manière ludique, selon la technique dite du map-it, sur ce qui pourrait remplacer dans le futur les trois prisons. Sous la houlette d’un animateur, huit à dix personnes placées autour de la carte du site ont ainsi pu discuter ensemble et s’accorder sur une vision commune. Et là, place à l’imagination : site ouvert, pistes cyclables suspendues, espaces verts, station de voitures partagées, musée à la mémoire des prisons,  mur d’escalade pour les enfants, habitat partagé pour les 55  +, écoles, crèche, commerces… Et une question qui a traversé tous les groupes : faut-il conserver les bâtiments des prisons ? Si les avis divergent, un thème rassemble : il est possible de créer sur le site un véritable quartier durable avec du logement  social et moyen.

Un exemple de démocratie citoyenne qui aura sans aucun doute permis aux habitants de s’approprier les enjeux et de leur donner l’envie de participer au devenir de leur quartier, c’est en tout cas l’avis de cette riveraine de la prison. ”Je pense que c’est intéressant d’impliquer les habitants qui connaissent évidemment bien leur quartier et qui sont motivés pour l’améliorer.” Une initiative qui a permis aussi en toute convivialité à des voisins qui ne se connaissaient pas de se rencontrer et de partager un verre en musique en clôture de l’après-midi. Objectif atteint donc pour nos deux locales.

A signaler encore que le débat s’est prolongé ce vendredi 16 mars au Parlement bruxellois où les députés Alain Maron (Ecolo) et Annemie Maes (Groen) ont interpellé le ministre-président, Charles Picqué sur le devenir du site.

 

Quelques échos dans la presse sur l’évènement citoyen

Quelques échos de l’interpellation au parlement