Pour la seconde fois, Saint-Gilles a décroché le label Handycity. Ce label octroyé par l’association socialiste des personnes handicapées récompense les pouvoirs locaux pour leurs initiatives qui contribuent à l’intégration de la personne handicapée dans leur commune.

La candidature de Saint-Gilles mettait en évidence plusieurs projets tels que l’aménagement structurel en faveur des personnes handicapées lors de la rénovation de la place Morichar en 2011, la rénovation et mise en location de 4 logements spécifiquement adaptés aux personnes handicapées par la Régie foncière depuis 2007, des travaux pour faciliter l’accès aux bâtiments communaux et aux infrastructures sportives : le Cyberespace, la Maison du Peuple, la crèche Marie Janson, le Centre culturel Jacques Franck équipé d’un ascenseur,  des rampes d’accès au Centre Sportif et à la Maison des Cultures, etc.

Beaucoup d’efforts ont été concentrés sur l’aménagement d’infrastructures, efforts certes louables, mais comment une personne à mobilité réduite (PMR) fait-elle pour se rendre dans les bâtiments publics de la commune (école, administration, centre sportif ou culturel…) ou encore pour rendre visite à un ami ou un parent ? Il reste donc du pain sur la planche : aménagement des trottoirs, des traversées, des places, des plaines de jeux, des parcs, des sites naturels, sans oublier l’accessibilité des moyens de transport : les transports en commun, les arrêts et les parkings.

Les solutions tiennent pourtant parfois à peu de choses et peuvent aisément se voir concrétisées, par exemple : une signalétique adéquate, l’établissement d’itinéraires piétons, du balisage, …

Pour une véritable politique de déplacement des PMR

De tous les déplacements effectués en ville, 30 à 40 % s’effectuent à pied. Si l’on y ajoute le chemin parcouru avant et après avoir pris le bus ou même la voiture, on peut presque doubler ce chiffre !

Pourtant, aujourd’hui, seuls les automobilistes disposent d’un véritable réseau. Des itinéraires continus doivent exister, reliant les zones d’habitats aux écoles, aux zones d’emploi, aux commerces, aux administrations et aux autres points clés de la ville. La conception de ce réseau doit être basée sur les possibilités des piétons les plus faibles. Il s’agit de penser à l’ensemble des PMR.

Cette politique de déplacement devrait être coordonnée avec celle de l’accessibilité des bâtiments et des emplacements de parking réservés aux personnes handicapées.

La commune pourrait établir les axes et les lieux publics prioritaires à rendre accessibles aux PMR, en fonction des besoins des habitants de la commune et, par exemple, des recommandations du conseil consultatif des personnes handicapées, moribond à ce jour.