Biodiversité et conditions de vie animale

Programme communal 2018

Pour les écologistes, la protection des animaux se conçoit en lien avec la défense de la biodiversité, essentielle à la survie de l’humanité. Dans ce cadre, la commune doit favoriser toutes les initiatives citoyennes qui agissent dans ce sens. Saint-Gilles doit être une commune respectueuse du bien-être animal et s’inscrire pleinement dans le mouvement de défense des animaux. Le premier jalon de cette défense est une commune avec plus d’espaces vert et moins de sols artificiels.

Les animaux occupent une place importante dans notre société. S’ils sont dits de compagnie, ils jouent un rôle éducatif et d’épanouissement auprès des enfants, un rôle de soutien moral et social pour les personnes isolées ou malades, une aide utilitaire indispensable pour certaines personnes handicapées. Leur impact affectif indéniable est aussi créateur de liens entre habitant·e·s.  S’ils sont dit « sauvages », certains seront considérés comme nuisibles (rats, cafards,) mais d’autres sont indispensables à la biodiversité comme pollinisateurs, mangeurs d’insectes…

Une partie non-négligeable de l’alimentation des Saint-Gillois·e·s est liée aux animaux domestiques : viande, produits laitiers, œufs… Il faut prendre en considération la manière dont sont élevés ces animaux et l’éventuelle souffrance qui en découle. L’impact sur la biodiversité des fermes d’élevages est aussi un élément qui doit faire réfléchir sur les choix alimentaires.

 

Nos propositions

Les animaux de compagnie, en être responsable

  • Mener des campagnes de sensibilisation sur le bien-être animal : Obligations légales pour les propriétaires d’animaux de compagnie. Soins à prodiguer aux animaux de compagnie. Lutte contre les acquisitions impulsives d’animaux, la maltraitance et l’abandon.
  • Chaque année, des milliers de chats sont abandonnés. Ils sont euthanasiés ou deviennent chats errants, qui donnent naissance à des chatons condamnés eux-mêmes à l’errance. Face à la prolifération des chats, la seule réponse est la stérilisation. Devenue obligatoire pour les propriétaires, reste la question de la stérilisation des chats errants. Il convient de créer des outils de sensibilisation, de répertorier les lieux de nourrissage et de stériliser ces chats.
  • Promouvoir et installer des poulaillers sur le territoire communal. Les poules sont des animaux sociables et leurs œufs sont une production locale de qualité.

 

Favoriser la biodiversité

  • Mener des actions visant à préserver la biodiversité, tels que le placement de nichoirs pour les espèces en voie de disparition (martinets, moineaux…) – projet qui est soutenu dans le cadre du contrat de quartier Parvis-Morichar, mais qui doit être pérennisé
  • L’abeille mérite d’être protégée.
    • L’apiculture doit trouver une place dans nos paysages urbains. La commune dispose à cet effet d’un éventail de moyens. Le premier d’entre eux consiste à interdire sur tout le territoire de la commune l’emploi de pesticides nocifs pour les abeilles. Pour des raisons génétiques, celles-ci sont particulièrement sensibles à certaines toxines. À cet égard, on rappellera notamment que l’emploi d’herbicides pour l’entretien des accotements est proscrit.
    • La commune a aussi la possibilité́ d’entreprendre des actions positives en faveur des abeilles. Habitats et sources de nectar et de pollen peuvent être diversifies et multipliés via des mesures de gestion adéquates des terrains communaux.
    • L’installation d’un hôtel à abeilles sauvages sur un terrain de la commune peut servir de point d’ancrage à la sensibilisation de la population à l’intérêt des insectes pollinisateurs. Pour les enfants des écoles, ce serait là le clou d’une initiation à l’abeille sauvage et mellifère qui à tous coups les passionnera. Les sociétés apicoles bruxelloises peuvent aider à mettre sur pied de telles campagnes. A l’image des ruches de la maison de repos Les Tilleuls ou du projet développé dans le cadre du contrat de quartier Parvis-Morichar, rue de Parme, l’installation d’un tel hôtel à abeilles sauvages peut être porteur pour la vie communale, en termes de vie sociale et culturelle autant que de biodiversité.
    • À quand les premiers pots de miel estampillés du blason communal ?

 

Une alimentation respectueuse du bien-être des animaux et de la biodiversité

  • Mener des actions de sensibilisation sur les conditions d’élevages industriels des animaux domestiques et leurs conséquences sur la biodiversité. Par exemple : les élevages industriels de porcs qui sont connus comme des lieux de souffrance animale et l’épandage du lisier comme catastrophique pour l’environnement.
  • La commune de Saint-Gilles fournit de nombreux repas via les crèches, les écoles communales, la maison de repos et les événements qu’elle organise. Le cahier de charge de fourniture de tous les repas doit tenir compte de l’impact sur la biodiversité et les conditions de vie animale. Ce qui se passe loin de nous peut aussi être de notre responsabilité.