La diversité saint-gilloise, un atout à valoriser

Programme communal 2018

La commune de Saint-Gilles est une terre d’immigration et de diversité culturelle. Près de la moitié des Saint-Gillois détiennent une nationalité étrangère, une proportion nettement supérieure à la moyenne régionale. Cette diversité est une richesse et une opportunité extraordinaire. Elle est aussi une responsabilité qui implique de favoriser les rencontres interculturelles et contrecarrer les replis identitaires.

Ecolo-Groen défend une société égalitaire, solidaire et respectueuse des droits humains. Cette société reconnaît et valorise la diversité des cultures et des modes de vie, elle rejette la stratégie de la peur, de la méfiance et du repli. Elle lutte fermement contre les discriminations et fait le choix du dialogue comme voie de résolution des tensions. Ecolo-Groen appelle à un vivre-ensemble qui soit un mélange de diversité et de partage.

Saint-Gilles doit être un territoire ouvert sur le monde, un territoire solidaire où règne une réelle égalité des chances, oùchacun·e trouve les moyens de s’épanouir et de participer à la vie collective.

 

Nos Propositions 

Reconnaître et valoriser la diversité sociale, culturelle et sexuelle

  • Aider les équipes éducatives à relever le défi de la diversité culturelle dans les écoles communales. Les inviter à mettre en place une véritable politique de gestion de la diversité qui serait intégrée au projet d’établissement.
  • Former le corps de police à la diversité sexuelle et culturelle et favoriser cette même diversité à tous les niveaux en son sein. Les femmes et les personnes issues de l’immigration doivent y être mieux représentées. Mettre en place des campagnes d’information, de sensibilisation et de recrutement à destination de ces publics.
  • Désigner un·e responsable diversité au sein de l’administration communale, qui y favorisera le développement de pratiques inclusives (gestion du personnel et relations avec les usager·ère·s). L’objectif : devenir exemplaire en matière d’égalité des chances. Genre, handicap, origine ethnique, orientation sexuelle : le·la responsable diversité veillera à ce que chaque personne soit respectée pour qui elle est.
  • Former une équipe de médiateur·rice·sinterculturel·le·s au sein du personnel communal. Elle sera chargée de lever les incompréhensions et d’aplanir les différends interculturels constatés au sein de l’administration, par le dialogue et la formation à la gestion de la diversité.
  • Favoriser la reconnaissance des associations dites communautaires qui mènent des projets citoyens dans une perspective d’émancipation. Trop souvent, ces associations ne bénéficient d’aucun soutien financier car elles ne se rattachent à aucun pilier traditionnel. L’égalité des chances en matière d’octroi de subsides doit prévaloir : les projets inclusifs, utiles à l’intérêt général et émancipateurs doivent pouvoir être soutenus quelle que soit l’origine des personnes qui les portent.
  • Intégrer dans la promotion de fêtes, braderies, brocantes ou tout événement qui a pour but de rassembler les citoyen·ne·s, quelques mots dans les langues les plus parlées dans la commune.

  • Offrir des alternatives de repas (notamment végétariens) dans les cantines scolaires. La diversité du menu par la présence d’une option végétarienne est une réponse à la fois écologique visant la promotion d’une alimentation saine, et interculturelle puisqu’elle permet la prise en compte d’une majorité des prescrits religieux.
  • Gérer au cas par cas les demandes de non-mixité dans les infrastructures sportives de la commune en veillant à ce qu’il s’agisse de créneaux de genre et non communautaires. La commune ne peut pas octroyer un créneau horaire à un groupe de personnes mettant en avant leur souhait de se séparer des autres de manière discriminatoire. En revanche, des demandes de cours de sport réservés aux femmes sont acceptables dès lors que cela favorise leur émancipation en leur permettant de participer – avec d’autres –à de nouvelles activités sportives ou socioculturelles dans des infrastructures publiques.
  • Intégrer la question du vieillissement des personnes d’origine étrangère dans le cadre de la gestion des Maisons de Repos et de Soins (MRS) du CPAS. Il faut permettre aux personnes âgées d’origine étrangère de s’épanouir dans le cadre de ces institutions.
  • Intégrer une parcelle multiconfessionnelle dans le cimetière communal afin de permettre à chaque citoyenne d’être inhumé·e, en Belgique, selon ses convictions religieuses ou philosophiques.

 

Lutter activement contre le sexisme, le racisme et toutes formes de discriminations

  • Éradiquer la discrimination à l’embauche au sein de l’administration communale. Le recours à un système d’audit«anti-discriminations» au sein du service GRH de l’administration communale doit permettre l’élimination des pratiques discriminatoires en son sein, qu’elles soient fondées sur le genre, l’âge, le handicap, la nationalité, l’origine ethnique, l’orientation sexuelle ou la conviction religieuse. Pourquoi ne pas mettre en place, par exemple, un système pour que les CV envoyés à l’administration soient traités de manière anonyme?
  • Effectuer des testings anti-discrimination au logement sur le marché locatif de la commune sur le modèle mis en place par la ville de Gand.

Favoriser le dialogue interculturel

  • Instaurer un cadre de dialogue permettant aux associations locales d’aborder sereinement les questions interculturelles. Cette coupole sera une interface entre les différentes composantes associatives et les pouvoirs publics. Elle sera chargée d’adresser des recommandations aux autorités communales afin d’améliorer les conditions du vivre-ensemble à Saint-Gilles.

 

Organiser l’accueil et l’intégration des primo-arrivant·e·s et des demandeur·euse·s d’asile

  • Fournir un kit d’accueil pour tout·e nouvel·le arrivant·e dans la commune. Ce kit contiendra les informations relatives à la vie dans la commune (le fonctionnement de l’administration, les transports en commun, les activités scolaires et parascolaires, la gestion des déchets, …). Il sera traduit dans les langues les plus parlées à Saint-Gilles. Une permanence, avec la possibilité d’être accompagné·e par un·e interprète, sera également organisée pour permettre aux personnes en difficulté de lecture de bénéficier des informations et conseils utiles.
  • Créer des postes d’accompagnateur·rice·s qui auront pour mission d’aider ces personnes dans leurs démarches d’installation dans la commune et faciliter leur intégration.
  • Renforcer et développer les cours de langues officielles. Avec l’aide des écoles, des écoles de devoirs, des associations, développer les cours de langues pour les adultes et les enfants de la commune ne maîtrisant pas l’une des langues nationales