La commune de Saint-Gilles a été invitée à remettre son avis dans le cadre de l’enquête publique du PAD Midi (Plan d’Aménagement Directeur), avis soumis au conseil communal de ce 28/10.
Alors que les besoins actuels du quartier sont multiples, que ce soit en termes de logement social, d’espaces verts, de cicatrisation d’un espace public malmené et d’une meilleure organisation de la mobilité, nous pensons que le PAD ne répond pas ou pas suffisamment à ces défis. L’avis de la commune est dès lors DEFAVORABLE pour une série de raisons résumées très brièvement ci-dessous, mais vous pouvez le retrouver dans son intégralité sous ce lien : https://stgilles.brussels/pad-midi/
 ➡️ Le PAD se veut une vision à long terme mais il n’est pas acceptable que seuls les projets de bureaux voient le jour dans un avenir proche (les projets sont déjà sur les rails) alors que les éléments cruciaux de la réussite de la gare habitante que sont la réintroduction du logement et l’activation des principaux espaces publics par la réhabilitation des quadrilatères, restent hypothétiques et dépendants de facteurs incontrôlables (volonté d’opérateurs privés ou parastataux).
 ➡️ Si la commune souscrit entièrement au concept de gare habitante, nous mettons en doute la pertinence de poursuivre le développement tertiaire du quartier sur base d’une conception qui ne tient pas compte des évolutions récentes en matière d’organisation du travail (télétravail) et dont découle directement la densité excessive proposée sur la zone.
 ➡️ Le PAD doit intégrer de manière explicite la création de logement social au travers de ses prescriptions réglementaires. La création de logements sociaux devrait s’opérer par une meilleure régulation des projets immobiliers en imposant des quotas de logements sociaux allant de 15 à 25 % selon la nature et la dimension du projet (en terrain privé tout projet de logement de plus de 1000 m ² devrait contenir 15 % de logements sociaux et ceux de plus de 10 000 m² devraient en contenir 25 %). Le PAD ne donne aucune contrainte à cet égard, il y a lieu d’imposer ce type de mesures (tel que le quota demandé dans le projet de Heyvaert voisin sur sol privé) et nous demandons par ailleurs que la SLRB soit en conséquence associée (et pas seulement Citydev).
 ➡️ De même, bien que les enjeux climatiques ne soient pas récents, les sinistres de cet été les ont rendus beaucoup plus tangibles et le PAD n’est pas suffisamment volontaire en la matière et en ce qui concerne la gestion de l’eau et la perméabilisation des sols.
 ➡️ Nous relayons à nouveau nos inquiétudes quant aux gabarits beaucoup trop élevés de certaines constructions.
 ➡️ L’adaptation des espaces publics, et en particuliers des espaces verts, n’est pas en adéquation avec la densification proposée pour ce quartier déjà saturé et n’apporte pas de pistes suffisantes pour améliorer la mobilité.
 ➡️ Les enjeux environnementaux sont trop peu pris en compte et ne résultent pas d’une stratégie globale au niveau du quartier. Le PAD Midi projette la démolition d’immeubles qui n’ont parfois pas plus de 20 ans. Nous demandons par conséquent que soit intégré au rapport d’incidence environnementale une étude « carbone ».