La Barrière de Saint-Gilles (Bareel van Sint-Gillis), un des lieux-dits les plus anciens de notre commune, est situé au croisement de la chaussée de Waterloo, de la chaussée d’Alsemberg, de la rue de l’Hôtel des Monnaies, de l’avenue du Parc, de la rue Dejaer et de la rue Théodore Verghaegen.

Le site de la Barrière se dénommait autrefois Wintmolenberch (Colline du moulin à vent), par référence aux trois moulins à vent qui s’y dressaient aux XVIe et XVIIe siècles. L’un d’entre eux fût construit approximativement à l’angle des actuelles rue de l’Hôtel des Monnaies et chaussée de Waterloo. Les deux autres, entre la chaussée d’Alsemberg et la rue Dejaer. Les moulins furent d’abord affectés à la mouture des écorces et de la drèche (résidu de l’orge lors de la préparation de la bière, utilisé pour la nourriture des bestiaux). Ensuite, ils devinrent des moulins à poudre. Ils furent finalement détruits vers 1672 lors de l’édification du Fort de Monterey, qui effleurait la place actuelle par l’ouest.

Le nom actuel du rond-point rappelle l’emplacement d’un ancien péage situé au XVIIIe siècle entre les chaussées de Waterloo et d’Alsemberg. Sur chacune des chaussées était placée une barrière mobile. Un petit bâtiment servait de bureau et de débit de boissons. Le péage fût supprimé entre 1865 et 1868.

A partir de 1871, le terminus des omnibus à chevaux de la Bourse se trouvait aussi à la Barrière.

En 1898, pour célébrer l’adduction des eaux du Bocq vers Bruxelles, le Conseil communal de Saint-Gilles décida de placer, au centre de la Barrière, une fontaine-candélabre surmontée d’une sculpture. L’ouvrage fût confié au sculpteur Julien Dillens[1] qui s’est inspiré d’une jeune fille réelle qui puisait l’eau du Bocq, à proximité du rond-point, pour abreuver les chevaux qui tiraient l’omnibus. La Porteuse d’eau occupe le centre du rond-point depuis le 10 avril 1900.

La fontaine fût déménagée vers l’avenue du Parc en 1932. En 1974, une nouvelle vasque et un nouveau socle furent dessinés pour la statue. Celle-ci revint sur le rond-point en 1977. Attaquée par la pollution, la statue est remplacée par une copie en 1992 et l’originale a été installé sur un des paliers de l’escalier d’honneur de l’hôtel de ville.

(Sources Wikipedia, Inventaire du patrimoine architectural de la Région de Bruxelles-Capitale, A. Guillaume et M. Meganck, Atlas du sous-sol archéologique de la Région de Bruxelles, n°13 Saint-Gilles, Direction des Monuments et des Sites, Bruxelles, 2004, pp60-61.)


[1] Julien Dillens, scuplteur belge (1849-1904), fût lauréat du Prix de Rome en 1887 et professeur à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles. Il bénéficia de nombreuses commandes officielles qui permettent de contempler encore aujourd’hui son oeuvre dans de nombreux endroits de Bruxelles.